Les réflexes archaïques sont des réponses motrices automatiques et involontaires, présents dès la vie fœtale, qui préparent le bébé à la naissance et à la survie.

Ils constituent les premières connexions neuronales du système nerveux central et sont essentiels au développement du cerveau, du corps et du système sensoriel. Normalement, ces réflexes sont « intégrés » au fur et à mesure que l’enfant grandit, laissant place à des mouvements volontaires et contrôlés.
Cependant, si un ou plusieurs de ces réflexes ne sont pas correctement intégrés, ils peuvent rester actifs et interférer avec le fonctionnement de l’individu, quel que soit son âge. C’est ce qu’on appelle la persistance des réflexes archaïques.

L’impact sur l’individu
La persistance des réflexes archaïques a des répercussions sur plusieurs sphères de la vie de l’individu, car ils créent des « parasites » dans le système nerveux. Le cerveau doit constamment compenser ces mouvements involontaires, ce qui demande une quantité énorme d’énergie et peut entraîner des difficultés.

1. Sphère Posturale et Motrice
   Les réflexes non intégrés peuvent perturber le tonus musculaire et la coordination.

• Chez l’enfant : Difficultés pour tenir assis sans bouger, manque de coordination, maladresse, écriture désordonnée, ou même des problèmes de posture comme un dos voûté ou une mauvaise tenue de la tête.
• Chez l’adulte : Douleurs chroniques (dos, nuque), mauvaises postures (cyphose, lordose), manque de coordination ou une raideur générale.

-2. Sphère Cognitive et d’apprentissage
    Un système nerveux en état d’alerte à cause d’un réflexe actif a du mal à se concentrer.

• Chez l’enfant : Difficultés d’attention (TDAH), troubles d’apprentissage, difficultés de lecture (saut de lignes ou de mots), écriture illisible ou difficulté à suivre les instructions. L’énergie est trop utilisée pour la survie et pas assez pour l’apprentissage.
• Chez l’adulte : Problèmes de concentration, difficultés à organiser ses idées, fatigue mentale rapide ou une hypersensibilité à la lumière et aux bruits.

-3. Sphère Émotionnelle et Comportementale
    Les réflexes archaïques sont liés à la survie et aux émotions primitives.

• Chez l’enfant : L’enfant peut être plus sujet aux crises de colère, à l’anxiété, à un manque de confiance en soi ou à une peur du contact physique.
• Chez l’adulte : Une persistance des réflexes peut se traduire par une anxiété chronique, une réactivité émotionnelle excessive, une hypersensibilité, un manque de confiance ou des difficultés à gérer le stress. C’est comme si le corps était constamment en mode « fuite ou combat ».
  Le travail d’intégration des réflexes archaïques par des mouvements spécifiques permet de « recâbler » le système nerveux. Il aide le cerveau à développer de nouveaux schémas neuronaux pour remplacer les réflexes actifs, permettant ainsi à l’individu de retrouver un fonctionnement plus fluide et plus efficace sur tous les plans.